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Douce mélancolie au Jardin d'Agronomie Tropicale

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3 avr. 2021
2 min de lecture

Les yeux au ciel

La tête dans les nuages

Le nez dans les parfums du printemps

Vestiges d'un autre temps

L'éclosion de mille et une fleurs dans le ciel bleu comme un ciel étoilé en plein jour.

Les cerisiers et autres prunus explosent avec le thermomètre qui a grimpé d'un coup.

Au détour de chaque arbre, c'est un voyage du bout du monde en plein milieu du bois de Vincennes, dans le respect des 10km de rayons autorisés pour quelques iliens de france que l'on parcourt le temps d'une promenade.

Ces vestiges de l'exposition coloniale de 1907 nous transportent en Indochine, devant lequel on reste contemplatifs du temple du souvenir bordé de roseaux et sous la protection de grand arbres se reflétant dans un miroir d'eau sage.

Le grand bâtiment bleu de la CIRAD, les pieds dans la pelouse, encore en hibernation, vestige des jours heureux d'une époque qu'on invoque, garde à l'abri dans son ventre, bancs, tables chaises, podium, qui n'attendent que les beaux jours pour se poser sur l'herbe et au son des bavardages et des claquements de verres de la jeunesse étudiante.

Le nez sur la vitre, on rêve du prince charmant qui ranimera cette vie endormie.

Comme dans les dessins animés de Disney, les arbres fleurissent, les oiseaux chantent, l'air devient plus doux : il ne manque que la musique.

Depuis l'atelier, c'est une autre musique qui parvient à nos oreilles.

Celle qui fait des feux d'artifices, derrière la porte blanche...

La petite serre su Dahomey a laissé s'échapper ses plantes.

Les euphorbes ont conquis ses abords et leur vert tendre éclaire le jardin.

Le palmier tente de nous faire croire qu'il fait chaud.

La grande serre, à l'abandon, blessée de toute part, se cache sous la mousse.

Le lierre roux en s'harmonise à la rouille qui gangrène son squelette fragile et branlant.

Ce jardin nostalgique mériterait plus d'attention et de soins pour préserver ces répliques architecturales des contrées lointaines et d'un autre temps.

A découvrir, à visiter pour voyager confiné (ou presque).